Vers une Métropole multipolaire, solidaire et apaisée
Partager

La Métropole telle qu’instaurée par la loi de Modernisation de l’Action Publique Territoriale et d’Affirmation des Métropoles (MAPTAM) est très clairement pensée comme une organisation du territoire au service de l’économie libérale plutôt que de l’intérêt général. Elle serait, avec la région, le « bon niveau » pour structurer des territoires compétitifs véritables bases arrières de forces économiques nageant dans le grand bain de la compétition mondiale.

Si cette Métropole ne constitue pas l’intercommunalité que nous appelions de nos vœux, elle deviendra une réalité contrainte dès le 1er janvier 2015. Elle naîtra toutefois dans un contexte particulier où le Rassemblement peut faire valoir sa vision politique grâce au pacte clair et ambitieux scellé avec la majorité intercommunale. Ainsi, nous pouvons demain en faire le lieu des politiques publiques que nous portons : plus de justice sociale, plus de démocratie et de participation citoyenne, plus de gestion publique désintéressée, engagement de la transition écologique et énergétique…

Nous pouvons aussi en faire un territoire multipolaire où la ville-centre occupe une juste place, mais pas toute la place. Un territoire équilibré dans ses fonctionnalités entre travail et habitat, espaces publics de qualité et déplacements apaisés. Un territoire où le « bien vivre » des habitants prend tout son sens.

C’est, par exemple, considérer l’eau pour ce qu’elle est à nos yeux : un bien commun de l’Humanité plutôt qu’une marchandise comme une autre. Cela signifie en garantir l’accès à tous pour assurer les besoins vitaux en établissant un tarif progressif avec une première tranche de consommation gratuite pour les ménages. Évidemment, atteindre cet objectif politique nécessite d’avoir la maîtrise pleine et entière des conditions et des coûts de sa production et de sa distribution, c’est-à-dire d’en assurer la gestion de manière totalement publique !

C’est également organiser à l’échelle métropolitaine le pôle public de l’énergie qui permettra de développer une action cohérente et ambitieuse pour les services du  gaz, de l’électricité et du chauffage.

C’est enfin mettre en place le droit d’interpellation des citoyens (comme nous le ferons à Grenoble) ainsi que la participation citoyenne à travers d’instances sectorisées. C’est aussi penser un territoire offrant un espace public de qualité, des modes de transports multiples et apaisés, des services de proximité et une solidarité réelle entre tous ses acteurs. C’est, tout simplement, une Métropole où l’implication conjointe et cohérente de l’intercommunalité, des communes et des citoyens assure le « bien vivre » pour toutes et pour tous sans rester un vain mot !

Laisser un commentaire