
La Politique de la ville fédère depuis plus d’une génération l’ensemble des partenaires institutionnels, économiques et associatifs. Elle inscrit leurs actions, dans un document unique pour 6 ans : le « contrat de ville », au bénéfice de quartiers dits « prioritaires » qui concentrent des populations les plus vulnérables socialement. Ces quartiers sont : Alma – Très-Cloitres – Chenoise, Teisseire-Abbaye-Jouhaux-Malherbe, Villeneuve-Village Olympique et Mistral-Lys Rouge. La mise en place du nouveau contrat de ville est portée à l’échelle intercommunale et repose sur 3 piliers, qui relèvent tous d’enjeux métropolitains : le développement de l’activité économique et de l’emploi, la cohésion sociale et le cadre de vie et le renouvellement urbain. 58% de la population des quartiers prioritaires occupe Grenoble. Les délibérations mises au vote du Conseil municipal du 26 mai ont pour objet de valider des programmations financières, qui permettent aux acteurs de terrain de mettre en œuvre leurs actions, conformément aux orientations du contrat de ville. Cependant la Ville s’inquiète d’un retrait financier de l’Etat incompréhensible, de l’ordre de -28% sur Grenoble. Nous ferons du mieux que nous pourrons avec ce que nous aurons, mais nous ne pouvons que désapprouver cette politique de l’Etat, qui affaiblit une partie de son action en direction des plus vulnérables de nos concitoyens, pourtant fortement fragilisés par la crise.
Nous relevons que la Métro, consciente des enjeux, conserve un effort financier avec une hausse de +6%, et la Ville augmente de son côté sa participation sur ce fonds spécifique, malgré la raréfaction des fonds publics, de +10% (158 000€ contre 143 000€), sachant que par ailleurs elle intervient pour plus d’1,2 million d’euros dans le « droit commun » sur les quartiers prioritaires.