
Mesure centrale de cette initiative, la limitation de la vitesse maximale autorisée sera limitée à 30 km/h sur l’ensemble de la ville de Grenoble dès le 1er janvier 2016, à l’exception de quelques axes circulants qui resteront limités à 50 km/h. Dans le même temps, l’appel à projet « Ma rue apaisée » permet aux métropolitains de proposer leurs idées concernant le réaménagement de l’espace public (piétonnisation temporaire, installation de mobilier urbain, action de sensibilisation, propositions d’aménagement…).
Si Grenoble a décidé de participer activement à cette initiative, c’est que ses objectifs répondent à des enjeux partagés aujourd’hui par tous : la nécessité d’embellir la ville, de lutter contre la pollution, contre le bruit, de sécuriser l’espace public pour les plus vulnérables et de passer moins de temps dans les bouchons en fluidifiant le trafic.
Au début des années 70, Georges Pompidou voulait adapter la ville à l’automobile. Cette vision d’un autre temps est aujourd’hui révolue ! La voiture ne représente plus que la moitié des déplacements urbains dans notre agglomération, en nette régression depuis plusieurs années : -18% de déplacements en voiture individuelle, contre +13% pour les transports collectifs et +44% pour le vélo entre 2002 et 2010 (source : Enquête Ménages Déplacements 2010). Enfin, 35% des ménages grenoblois (et 25% des ménages métropolitains), souvent les plus précaires, ne possèdent pas d’automobile et utilisent, pour leurs déplacements, les transports en commun et les modes actifs (marche à pieds, vélo). Aujourd’hui, la ville doit donc s’adapter à ces nouveaux usages et l’espace publics doit permettre à chacun d’utiliser les différents modes de déplacement avec sécurité et fluidité.