Dès le printemps, en application du Code de la Route, les stationnements « très gênant » seront réprimés par une amende de 135 €. D’ici là, une campagne de quelques semaines visant à sensibiliser aux bons usages de l’espace public s’adressera autant aux automobilistes mal stationnés qu’aux cyclistes perturbant la circulation des piétons sur les trottoirs ou encore les usagers ne respectant pas l’arrêté municipal relatif à la collecte des déchets.

En lançant une campagne de sensibilisation au bon usage de l’espace public, Grenoble veut rappeler à chacun les règles qui simplifient la vie de tout le monde pour améliorer le quotidien et prévenir les conflits et les incivilités. Jusqu’en avril, des panneaux d’information seront ainsi mis en place pour alerter les usagers en amont de la verbalisation.

Pourquoi verbaliser ? 3 élus répondent

Elisa Martin, première adjointe : «Un stationnement gênant, c’est concrètement des services de secours empêchés d’intervenir, une poussette ou une personne à mobilité réduite qui ne peut circuler sur le trottoir. Un cycliste circulant sur le trottoir représente un danger pour les piétons, pour nos enfants et nos ainés. Aujourd’hui, la Ville de Grenoble accompagne les changements de comportement et, demain, appliquera la loi avec rigueur et justesse afin que le cadre de vie des Grenobloises et des Grenoblois soit le plus tranquille et serein possible. »

Antoine Back, conseiller municipal délégué au Secteur 2 : «Le cœur historique de Grenoble est, à juste titre, l’une des destinations privilégiées des habitants, de la ville comme de la métropole. Ce succès implique que chacun cultive les bons gestes et respecte quelques règles élémentaires, notamment en matière de circulation et de stationnement. Veiller au bon usage de l’espace public, c’est aussi prendre soin du charme et de la qualité de vie, ces deux atouts du cœur de Grenoble.»

Thierry Chastagner, adjoint au Secteur 5 : « Les soirs de match, les abords du Stade des Alpes se transforment en véritable parking chaotique géant, au détriment de la tranquillité des habitants du quartier et de celles et ceux qui y passent. Or, le stationnement, c’est comme le sport : respecter les règles du jeu, c’est permettre à chacun de trouver sa place ! ».

Grille tarifaire appliquée à compter du printemps 2016

En matière de stationnement : ce que dit la loi

La modification du Code de la Route par décret du 2 juillet 2015 redéfinit et élargit certaines infractions liées au stationnement « très gênant ». Ce dernier sera réprimé par une amende de 135 € dès le printemps 2016. L’article R417-11 du Code de la Route considère comme très gênant pour la circulation l’arrêt ou le stationnement :

• D’un véhicule sur les chaussées et voies réservées à la circulation des véhicules de transport public de voyageurs, des taxis ou des véhicules d’intérêt général prioritaires ;
• D’un véhicule ou d’un ensemble de véhicules de plus de 20 mètres carrés de surface maximale dans les zones touristiques délimitée par l’autorité investie du pouvoir de police ;
• D’un véhicule sur les emplacements réservés aux véhicules portant une carte de stationnement pour personnes handicapées prévue à l’article L. 241-3-2 du code de l’action sociale et des familles ;
• D’un véhicule sur les emplacements réservés aux véhicules de transport de fonds ou de métaux précieux ;
• D’un véhicule sur les passages réservés à la circulation des piétons en traversée de chaussée ;
• D’un véhicule au droit des bandes d’éveil de vigilance à l’exception de celles qui signalent le quai d’un arrêt de transport public ;
• D’un véhicule à proximité des signaux lumineux de circulation ou des panneaux de signalisation lorsque son gabarit est susceptible de masquer cette signalisation à la vue des usagers de la voie ;
• D’un véhicule motorisé à l’exception des cycles à pédalage assisté : sur les trottoirs, à l’exception des motocyclettes, tricycles à moteur et cyclomoteurs ; sur les voies vertes, les bandes et pistes cyclables ; sur une distance de cinq mètres en amont des passages piétons dans le sens de la circulation, en dehors des emplacements matérialisés à cet effet, à l’exception des motocyclettes, tricycles et cyclomoteurs ; au droit des bouches d’incendie.