Réhabiliter la Tour Perret, l’affaire de tous !
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Symbole de la ville, la tour d’observation construite en 1924 par les frères Auguste et Gustave Perret est le dernier vestige conservé de l’Exposition internationale de la Houille Blanche et du Tourisme de 1925. Avec son parc, c’est l’un des héritages majeurs laissé par l’action de Paul Mistral, maire de 1919 à 1932.

Première tour en béton armé d’Europe, haute de 95 mètres, cet édifice symbolisait à la fois la position de Grenoble comme carrefour au cœur des Alpes, la modernité de son tissu industriel et son dynamisme touristique. Aujourd’hui encore, les caractéristiques de la tour sont hors-normes. Octogonale, elle repose sur des fondations de 15 mètres de profondeur et une ossature constituée de huit poteaux verticaux. A 60 mètres de hauteur, une table d’orientation était installée qui permettait d’offrir au public un panorama exceptionnel sur la ville et les montagnes.

Si la Tour Perret est un bien commun des Grenoblois, son rayonnement va bien au-delà de la seule ville de Grenoble. L’ensemble de l’œuvre d’Auguste Perret, architecte de renom, est connue dans le monde entier. L’inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO de la ville du Havre, reconstruite sous sa direction après la seconde guerre mondiale, atteste de l’intérêt majeur pour son travail.

Les dernières interventions notables sur la Tour de Grenoble remontent à 1952. Depuis 1960, l’accès au sommet est cependant interdit au public car les normes d’accessibilité et de sécurité ne pouvaient plus être assurées. Cela fait 56 ans que les Grenoblois sont privés de l’accès au monument et au point de vue unique qu’il offre.

Malgré des difficultés financières dues à des choix hasardeux durant les mandats précédents et à la baisse des dotations de l’Etat, la municipalité ne peut se résoudre à laisser ce monument en si piteux état. Aujourd’hui, la municipalité souhaite engager la mise en œuvre de sa restauration.

Depuis 2003, le montant des travaux à fournir ne cesse de s’alourdir. Il a doublé en 10 ans pour une estimation d’environ 8 millions d’euros aujourd’hui. La Ville de Grenoble a mené des études techniques préalables et a sécurisé le site et ses abords.

Pour assurer la réussite de l’opération, il est essentiel de se donner les moyens de réunir les financements nécessaires. En plus de la participation des collectivités locales et de l’Etat, la ville de Grenoble étudie les modalités de lancement d’une souscription populaire tout en poursuivant la recherche de mécènes institutionnels privés.

La Tour Perret appartient à tous les habitants de Grenoble, la ville prend ses responsabilités pour que les nouvelles générations puissent aussi redécouvrir ce patrimoine emblématique.

Le projet, d’une durée de 5 ans environ, devra s’organiser autour de la mobilisation de la population, d’animations sur le thème de la tour et de son futur usage et plus largement de son insertion dans les politiques publiques menées actuellement par la Ville. Pour ce faire, la Ville va engager un prestataire afin d’évaluer la faisabilité d’une telle opération financière et la stratégie à mettre en œuvre.