
Le 25 septembre 2017, les conseillers municipaux délibèreront plusieurs validations de charges foncières dans les ZAC Presqu’île, Bouchayer et Flaubert. Derrière ces délibérations techniques : des projets novateurs sur le plan environnemental et social qui sortent de terre et qui sont autant d’exemples de ce qu’est le modèle grenoblois en matière de construction d’équipements et de logements.
A l’heure où le président Macron veut tirer vers le bas les normes environnementales et sociales dans la construction de logements, Grenoble continue sur le modèle qui est le sien, avec des exigences élevées, dépassant les obligations nationales. Après la Caserne de Bonne (premier éco-quartier de France porté par les élus écologistes), ce modèle liant mixité, innovation sociale et environnementale continue d’essaimer dans les ZAC en cours de réalisation. Il permet de rendre la qualité accessible à tous et de répondre dès aujourd’hui aux enjeux de demain. Les ZAC Flaubert, Presqu’île et Bouchayer-Viallet verront prochainement 3 de ces programmes innovants sortir de terre.
Le Haut Bois : un bâtiment passif de 8 étages en bois pour du logement social de qualité
Dans la ZAC Flaubert, sur l’îlot Marceline, le Haut-Bois est un projet porté par Actis, le bailleur social de la Métropole. A proximité de la ligne de tram A et du parc Flaubert, il comptera 56 logements sociaux locatifs dans deux bâtiments de 5 et 8 étages. Avec une structure essentiellement composée de bois, le projet ambitionne l’autonomie en énergie. Les objectifs sont multiples : minimiser le recours au béton, favoriser progressivement l’utilisation du bois local pour faire fonctionner l’économie de proximité, construire du logement social de qualité et économe en énergie… La livraison est prévue pour 2019.
ABC : un immeuble autonome en eau et en énergie sur la Presqu’île pour 62 familles
La ZAC Presqu’île s’étend entre Isère et Drac sur 250 hectares labélisés EcoCité préfigurant la ville de demain. C’est sur ce vaste territoire que Linkcity, le maître d’ouvrage, a envisagé la construction d’ABC, un démonstrateur adapté aux caractéristiques géographique et climatique du site. Ca bâtiment autonome avant-gardiste préfigure ce que pourrait être le logement dans les décennies à venir : consommations réduites de 20% pour l’électricité, 30% pour le chauffage, 40% pour l’eau, avec production d’énergie, gestions optimisée des déchets, récupération et recyclage de l’eau de pluie, salle commune, jardins partagées, une ferme photovoltaïque… ABC vise un bilan carbone neutre pour réduire l’empreinte énergétique de ses futurs habitants. Sur les 62 logements prévus : 20 logements locatifs sociaux et 42 logements locatifs intermédiaires.
Un nouveau concept de résidence étudiante à Bouchayer-Viallet
La ZAC Bouchayer-Viallet redémarre avec un programme de résidence de services mixte, pour étudiants et post-doctorants : 100 chambres de type F1 et 43 appartements en colocation du T1bis au T5, un jardin suspendu (pour barbecues, activités fitness, carrés potagers…), un espace ludique et artistique, des espaces fonctionnels communs (salle de petit-déjeuner, laverie…), espace restauration café… Avec pour objectif de faire émerger un nouveau concept de résidence gérée, véritable lieu de métissage de la diversité scientifique et technique des écoles et universités grenobloises.
Le Gouvernement s’attaque à la qualité du logement pour tous
Pour favoriser la réduction des inégalités et permettre à chacun de pouvoir se loger convenablement à toutes les étapes de la vie, Grenoble et la Métropole ont intensifié leurs efforts. Le Programme Local de l’Habitat élaboré en 2016 prévoit notamment la livraison de 950 logements par an sur le territoire grenoblois, dont 434 sociaux, sur la période 2017-2022. Des logements performants, allant parfois au-delà des règles imposées par le PLU déjà en avance sur la réglementation nationale.
Toutefois, les récentes annonces du gouvernement Macron-Philippe risquent de remettre en cause ce modèle. La baisse envisagée des APL de 60€ dans le logement social et la diminution des loyers perçus par les bailleurs pourrait avoir des effets dévastateurs sur l’entretien du parc existant, les projets de renouvellement urbain, l’activité de construction… L’annonce de la baisse des exigences environnementales et sociales est quant à elle complètement déconnectée de la réalité, à l’heure où le logement doit être pensé pour tous, et répondre aux actuels enjeux climatiques.