Faire de la Villeneuve un éco-quartier populaire
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Population très jeune, plus grand parc de Grenoble, faible place de la voiture, taux de vacance quasi nul… La Villeneuve bénéficie de nombreux atouts que d’autres quartiers grenoblois n’ont pas. Malgré tout, ses habitant·e·s y vivent des difficultés bien réelles que 30 ans de politiques publiques n’ont jamais réglées. Les pouvoirs publics et l’ANRU innovent aujourd’hui dans leur manière d’aborder ce grand ensemble urbain pour en faire un véritable cœur de métropole.

La Villeneuve se réinvente

Lancé dans les années 1960 alors que Grenoble connaissait un véritable boom démographique, le projet de la Villeneuve commence à prendre forme dès 1972, avec l’installation des premiers habitants dans la galerie de l’Arlequin. Haut lieu de l’expérimentation sociale (équipement intégré, éducation nouvelle…), cet ensemble symbolique de l’architecture post-1968 fait partie, depuis 2008, des 200 quartiers financés par l’ANRU (Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine). A travers l’habitat, les aménagements urbains, le développement économique et les équipements publics, l’objectif est de continuer à écrire l’histoire de la Villeneuve pour lui redonner sa place au cœur de la Métropole et exporter vers l’ensemble du territoire toutes ses qualités.

Vers la finalisation de l’ANRU I

En 2014, la nouvelle municipalité a pris l’engagement, devant les habitant·e·s et les partenaires de l’ANRU, de poursuivre le projet de renouvellement social et urbain de la Villeneuve lancé en 2008 et destiné à se terminer en 2019. Ainsi, l’automne 2016 a vu la finalisation des opérations des 40 et 50 galerie de l’Arlequin, qui ont permis une restructuration et une réhabilitation thermique ambitieuse des logements. Ces opérations ont confirmé le choix de la municipalité de faire de la Villeneuve un territoire d’innovation répondant aux enjeux sociaux et environnementaux de la Cop21. En parallèle des nombreux aménagements d’espaces publics (notamment sur la crique centrale, en lieu et place des silos 3 et 4), la création d’un pôle dédié aux activités de santé s’inscrit dans la logique d’amélioration de la qualité de vie des habitant·e·s.

Le soutien à la réhabilitation de logements privés pour garantir la mixité

Le volet « habitat » est le principal volet de l’ANRU. Contrairement aux idées reçues, les réhabilitations ne concernent pas que le logement social. Le projet de renouvellement urbain de la Villeneuve comprend également un « plan de sauvegarde » de copropriétés pour le logement privé. Cette démarche a été engagée en 2013 sur deux ensembles : le 60/120 Arlequin (190 logements privés) et le 130/170 Arlequin (166 logements privés). Avec un engagement financier exceptionnel de l’ANAH (Agence National de l’Habitat), le « Plan de sauvegarde » des copropriétés de l’Arlequin permettra un taux de subvention global de la réhabilitation de 80 % par logement.

ANRU II : donner aux deux Villeneuves une dimension métropolitaine

Avec le contexte de création de la Métropole au 1er janvier 2015, le renouvellement urbain et social de la Villeneuve prend une autre dimension. Dans le cadre de l’ANRU II, Grenoble-Alpes Métropole, la Ville d’Echirolles et Grenoble portent aujourd’hui une volonté commune d’inscrire les deux Villeneuves, cœur géographique du territoire métropolitain, dans un cycle nouveau. Construit dans une logique collective et participative, le projet, sur sa partie grenobloise, vise à vise à en faire un éco-quartier populaire, en transformant positivement l’image du quartier, en améliorant le cadre de vie et la vie quotidienne, à travers une convention de 400 M€ dont les actions porteront sur :

l’habitat, dont :

  • la poursuite des réhabilitations lourdes concernant 8300 logements (dont 70% de logements sociaux) et la démolition de 287 logements (92 sur Grenoble et 195 à Echirolles) ;
  • la réhabilitation de 600 logements sur le Village Olympique.

l’aménagement urbain, dont :

  • une opération sur le parc entourant le lac pour en faire un lieu de convivialité ouvert à de nouveaux usages ;
  • l’amélioration de la liaison entre le parc et la Place des Géants et la Place des Saules.

le développement économique, dont :

  • la reconquête de la place du marché de l’Arlequin afin de maintenir une offre commerciale de proximité ;
  • la réorganisation des commerces de la polarité des Géants à proximité des axes passants pour renforcer leur attractivité ;
  • le renforcement de la vocation économique et commerciale de la ZA des Peupliers en finalisant sa réhabilitation.

les équipements publics, dont :

  • la création de 2 pôles enfance et d’un équipement jeunesse ;
  • le renforcement de l’attractivité du Patio ;
  • la création d’un nouvel usage pour la piscine Iris dans le cadre de Gren’de Projets.