Respirer !
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En janvier dernier, la Commission européenne sommait la France de respecter les normes européennes de qualité de l’air. Nous nous félicitons de cette réaction qui, bien que tardive, fait basculer l’amélioration de la qualité de l’air d’un enjeu seulement local à un enjeu aussi national et européen.

En ligne de mire : les dépassements récurrents sur 19 territoires, dont le nôtre, des valeurs limites de dioxyde d’azote (NOx) et de particules fines (PM10). Deux polluants à l’origine de 48 000 décès en France chaque année et d’une mort tous les 3 jours sur le seul bassin grenoblois ; soit 9 fois plus que le nombre de décès liés aux accidents de la route ! Les responsables sont connus : le trafic automobile (53 % des émissions de NOx) et le chauffage au bois non-performant (jusqu’à 75 % des émissions de PM10 les jours de grand froid).

Depuis 2014, notre majorité s’inscrit aux côtés d’autres collectivités de notre bassin de vie dans un combat de fond pour la qualité de l’air. Ce combat collectif se traduit par des actions transversales visant à :

  • réduire l’impact du chauffage au bois polluant à l’échelle métropolitaine (prime Air Bois) ;
  • développer les mobilités douces sur tout le territoire, par le développement du réseau de transport en commun, le déploiement du réseau Chronovélo, le soutien au covoiturage et à l’autopartage ;
  • innover en matière de gestion des pics de pollution, en devenant le premier territoire à s’appuyer sur la vignette Crit’Air pour mettre en place une circulation différenciée ;
  • hâter le changement des comportements, en généralisant le 30 km/h ou encore en interdisant les véhicules professionnels diesel à l’horizon 2025…

La qualité de l’air est autant une question de santé publique que de justice environnementale : les plus précaires sont les plus exposé·e·s aux nuisances. Pour que tous et toutes puissent respirer un air sain, l’Etat doit aujourd’hui renforcer les moyens financiers, réglementaires et de contrôle accordés aux collectivités.