Grenoble agit pour une réduction des inégalités sociales et territoriales de santé. La signature du consensus de Copenhague et l’adoption du Contrat Local de Santé 2018-2023 marquent une nouvelle étape dans la consolidation de cette stratégie.
Les villes : actrices clés de la santé et de la transition écologique et sociale
En Europe, 2 personnes sur 3 vivent dans les villes ; on estime que cette proportion atteindra 80% en 2030. Les villes ont donc un rôle central à jouer pour créer des environnements favorables à la santé et au bien-être de tous·tes. Face à ce constat, la Ville de Grenoble a participé en février 2018 au sommet des maires organisé par le bureau Europe de l’Organisation Mondiale de la Santé. Cette rencontre a abouti au Consensus de Copenhague. Un engagement qui réaffirme notamment la place des villes dans la lutte contre les inégalités sociales et territoriales de santé. Grenoble, historiquement impliquée sur ces questions, continue sur sa lancée en liant environnement, justice sociale et santé au cœur de ses politiques publiques pour réconcilier le «vivre en ville» et le bien-vivre.
Une approche globale de la santé pour agir sur tous les déterminants de la santé
Selon l’OMS, l’état de santé des individus dépend d’une multitude de facteurs en interaction les uns avec les autres. La situation socio-économique (conditions de vie et de travail, niveau de ressources, logement, éducation) et l’environnement (qualité de l’air, de l’eau, alimentation, habitat) sont des déterminants décisifs en la matière et de forts marqueurs d’inégalité. Ainsi, à Grenoble, nous observons par exemple un moindre recours aux soins et à la prévention dans les quartiers populaires, et globalement une plus forte exposition à la pollution atmosphérique des personnes vivant le long des axes routiers, qui sont souvent des ménages plus modestes. C’est pourquoi une approche globale est nécessaire pour agir sur l’ensemble de ces déterminants et réduire ces inégalités. Cette conception transversale a guidé l’élaboration du Plan Municipal de Santé 2016-2020 et du Contrat Local de Santé (CLS) 2018-2023.
Un CLS qui s’inscrit dans la continuité du Plan Municipal de Santé et des Plans Régionaux de Santé et Santé et Environnement
Le CLS renforce le partenariat entre 11 acteurs institutionnels autour d’un plan commun et d’orientations stratégiques partagées pour mettre en œuvre un projet territorial de santé. Il décline un certain nombre d’actions partenariales. Parmi ces actions, certaines visent à promouvoir un environnement favorable à la santé, comme la mise en œuvre d’une démarche d’amélioration de la qualité de l’air intérieur dans les bâtiments gérés par la Ville ou encore de prévention en matière de pollution atmosphérique. D’autres ont pour objectif d’améliorer l’accès aux soins et à la prévention, avec un accent particulier pour les personnes en situation de précarité, comme par exemple le dispositif de médiateurs pairs en santé mis en œuvre depuis 2015 et qui permet d’aller vers les plus éloignés des soins, ou encore le développement des Lits Halte Soins Santé (LHSS) et l’ouverture de Lits d’Accueil Médicalisés (LAM), des structures qui accueillent des personnes SDF ayant des problèmes de santé. Enfin, une série de mesures concernent les publics ayant besoin d’attention particulière comme les enfants, les personnes âgées, ou les personnes en souffrance psychique. Ce Contrat réaffirme ainsi le lien entre politiques sociales, de santé et environnementales afin de construire collectivement une ville en transition.
Un partenariat renforcé pour améliorer l’articulation des politiques publiques
Parmi les 11 partenaires signataires du CLS, certains exercent des missions de santé (comme le Centre Hospitalier Universitaire ou le Centre Hospitalier Alpes Isère) et d’autres mènent des actions et politiques publiques ayant un impact sur la santé (comme Grenoble Alpes Métropole ou le CCAS,). Certains signataires marquent une originalité de notre territoire (Caisse Primaire d’Assurance Maladie, Université de Grenoble Alpes, Education Nationale). Ces partenariats permettent d’améliorer l’articulation des politiques publiques sur le territoire grenoblois. A noter également l’attention particulière portée pour les Quartiers Prioritaires de la Ville (QPV) : Vieux Temple, Mistral, Abbaye-Jouhaux Teisseire et Villeneuve-Village Olympique.