Mobilités : – de véhicules polluants et + de vélos pour une meilleure qualité de l’air !
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Grenoble continue d’innover sur les mobilités ! Après avoir été la première ville de France à expérimenter les certificats Crit’Air, elle se positionne une nouvelle fois comme leader en la matière avec deux nouveautés à venir : le renforcement de sa Zone Faible Emission (ZFE) et la mise en place d’une indemnité kilométrique vélo (IKV) pour les agents municipaux ! Avec toujours comme objectif de bouleverser les pratiques en termes de déplacement et rompre avec le modèle précédent !

Une Zone Faible Emission (ZFE) pour limiter la circulation et encourager la mutation du parc roulant

Chaque année, sur le territoire métropolitain, environ 110 décès sont imputables à la pollution de l’air due aux transports et au chauffage au bois non performant. Après avoir lancé une prime Air-Bois en 2016, la Métropole, la Ville et le SMTC ont expérimenté, dès 2017, une zone à circulation restreinte sur le centre-ville élargi de Grenoble. Il s’agissait d’y interdire la circulation, du lundi au vendredi de 6h à 19h, des véhicules les plus anciens qui sont les plus polluants : les véhicules légers mis en circulation avant le 30 septembre 1997 et les  poids lourds mis en circulation avant le 30 septembre 2001.

Suite à cette expérimentation, et parce que l’enjeu sanitaire se double d’un impératif climatique, Métropole, SMTC et Ville souhaitent élargir ce dispositif par la création d’une Zone à Faible Emission (ZFE) sur 10 communes de la Métropole (Grenoble, Bresson, Echirolles, Eybens, Le Pont-de-Claix, La Tronche, Poisat, Saint-Egreve, Saint-Martin d’Hères, Saint-Martin-le-Vinoux) ainsi que sur le campus universitaire. Le territoire de la ZFE sera interdit, à compter du 1er mars 2019, aux véhicules utilitaires légers (VUL) et poids lourds (PL) non classés CQA et classés CQA5 (Certificat Qualité de l’Air). L’interdiction sera ensuite étendue progressivement jusqu’au 1er juillet 2025 afin de n’autoriser la circulation qu’aux seuls VUL et PL classés CQA1.

Les effets attendus ? Une diminution de l’exposition moyenne des habitant·es de 20% au dioxyde d’azote d’ici 2026 afin que plus aucun·e métropolitain·e ne soient  exposé·e au dépassement des valeurs limites fixées par l’Union européenne. En outre, cette ZFE influencera sur la durée la mutation énergétique du parc roulant, que ce soit vers le GNV (Gaz Naturel Véhicule), l’hydrogène ou l’électrique, avec des effets positifs sur la pollution sonore, la consommation d’énergie, la production d’énergies renouvelables, la création d’infrastructures de recharges et la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Une indemnité kilométrique vélo (IKV) pour réduire l’utilisation de la voiture individuelle à la Ville de Grenoble

Grenoble est la deuxième ville française pour les déplacements domicile-travail à vélo : plus de 15 % de ces trajets sont effectués à bicyclette. Deux raisons : la légendaire platitude du territoire incitant à la pratique cyclable et des politiques volontaristes souvent citées en exemple. Toutefois, ce chiffre largement au-dessus de la moyenne nationale (4 %) est encore loin de ceux constatés dans des villes telles qu’Amsterdam ou Copenhague (40 à 50 %). Un pas supplémentaire doit être franchi pour arriver à leur niveau et enclencher une révolution des mobilités nécessaire pour répondre aux enjeux de la transition énergétique et environnementale. La création du réseau Chronovélo depuis 2014 va dans ce sens.

Depuis 2002, la Ville de Grenoble s’est engagée dans un processus incitant ses agent·es à réduire l’utilisation de leur voiture individuelle au profit du vélo pour se rendre à leur travail. Aujourd’hui, elle profite de la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte de 2015 pour expérimenter sur un an une indemnité kilométrique vélo (IKV) d’un montant de 100 € par semestre (non cumulable avec les autres aides). Une IKV encore facultative dans le privé, et en cours d’expérimentation dans certaines collectivités. Grenoble « ville du vélo », continue d’être exemplaire en la matière avec toujours le même objectif de faire tripler la pratique du vélo sur notre territoire sur la durée du mandat.

A480 : la Ville maintient ses réserves sur un projet en décalage avec les enjeux d’aujourd’hui

ZFE, IKV, abandon du diesel pour les bus du SMTC, développement des réseaux de bus et de tram, transport par câble, mise en place du réseau Chronovélo… Alors que le territoire métropolitain s’engage pour une révolution des modes de transports vers plus de mobilités douces et moins de pollution, le projet porté par l’Etat et l’AREA sur l’A480 semble encore en décalage en contradiction avec les enjeux dont se sont saisis les Grenoblois·es.

Pour rappel, la Ville de Grenoble avait émis de sérieuses réserves sur le projet d’élargissement, demandant notamment la requalification de l’A480 en boulevard urbain limité à 70 km/h, la mise en place de voies réservées au covoiturage (sur les axes desservant Grenoble) ainsi qu’une réelle prise en compte du risque inondation lié au Drac. Un certain nombre d’avancées ont eu lieu sur ces trois sujets. Cependant, à ce jour, elles ne sont toujours pas concrétisées par des décisions fermes. C’est pourquoi ces réserves sont réitérées aujourd’hui dans l’avis de la collectivité sur le volet environnemental de l’enquête publique, augmentées de réserves et recommandations concernant la préservation de la biodiversité sur le Drac.

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