Dans un contexte de nécessaire mobilisation générale pour sauver la planète, les collectivités ont un rôle majeur à jouer pour l’avenir de l’humanité. Obligation légale, le Rapport en matière de Développement Durable qui sera présenté lors du 2018 conseil municipal du 5 novembre 2018 démontre que Grenoble utilise tous les leviers à sa disposition pour répondre aux défis d’aujourd’hui et de demain.
Les villes en première ligne pour répondre aux enjeux d’aujourd’hui et de demain
Le dernier rapport du GIEC pointe la nécessité de mesures urgentes pour limiter le réchauffement planétaire à 1,5°C. Le constat est clair : nous devons tous·tes accélérer la mobilisation pour le climat, la planète et ses habitant·es. Dans cette dynamique collective, les villes ont un rôle majeur à jouer. Elles sont en première ligne pour inventer des réponses concrètes et efficaces au plus près des réalités locales, avec les citoyen·nes. Avec ses partenaires et la Métropole, Grenoble a sonné l’heure de l’action.
Au-delà du développement durable : la ville en transition
Si les défis majeurs du XXIe siècle que sont entre autres le changement climatique, la raréfaction du pétrole, la perte de lien social ou la croissance démographique sont aujourd’hui de mieux en mieux connus et appréhendés, il est important de dépasser une réaction catastrophiste parfois paralysante et d’agir pour faciliter les changements majeurs de culture devenus nécessaires. En réaction à cet état des lieux et au manque d’action des Etats, le mouvement citoyen « ville en transition » a vu le jour en 2006 en Angleterre et s’est propagé à travers le monde par le biais de citoyen·nes mais aussi de collectivités pionnières et engagées, telles que Grenoble. Ce mouvement est bâti autour d’une volonté commune : élaborer une vision positive de ce que doit être le monde de demain, tout en commençant par le concret et le local, comme son quartier, son village ou sa ville. L’action de la Ville de Grenoble s’inscrit dans cette démarche, afin de contribuer à l’émergence d’une ville durable pour tous·tes en aidant les citoyens à agir.
RDD 2018 : Grenoble s’inscrit dans la transition
Le RDD 2018 contribue à rendre visible des actions qui, au quotidien, rendent concret un « demain » qui reste à inventer. Il s’agit d’anticiper et de provoquer une rupture dans l’organisation de la société, de façon démocratique, pacifique et positive. La ville en transition, c’est la ville qui se réinvente et qui s’adapte aux changements à venir, qu’ils soient climatiques, culturels, politiques, générationnels… Le RDD 2018 met ainsi en valeur les actions phares poursuivie par la Ville et le CCAS sous les axes :
- « vivre ensemble dans la ville » (budget participatif, conseils citoyens indépendants, équipe juridique mobile, chantiers de quartiers ouverts au public…) ;
- « habiter la ville » (aménagement urbain durable, isolations et rénovations thermiques, plan Gaz Naturel Véhicules développé par GEG, réhabilitation thermique dans les logements sociaux dont les 3 tours Mistral, plan mobilités douces, piétonnisation du centre, plan canicule, …) ;
- « approvisionner et nourrir la ville » (développement de l’agriculture urbaine, promotion des circuits courts, bio et/ou local dans la restauration collective municipale, création d’une ferme urbaine au centre horticole communal…) ;
- « être une ville exemplaire » (économies d’énergie, développement des énergies renouvelables pour atteindre une production d’électricité renouvelable équivalente à la consommation des Grenoblois·es en 2022, plan d’action dédié à l’adaptation au changement climatique, renouvellement de la flotte de véhicules de la Ville…)
Téléchargez le Rapport Développement Durable 2019 en cliquant ici
Une nouvelle dimension de la qualité environnementale : la qualité de l’air intérieur
Dans ce RDD : un chapitre spécifique concernant les actions de la Ville et du CCAS en matière de qualité de l’air intérieur. En effet, si le territoire grenoblois est connu comme étant engagé à lutter contre la pollution atmosphérique et à construire une ville plus respirable, moins polluante et polluée, l’enjeu de la qualité de l’air intérieur au sein du bâti reste un sujet de santé publique malheureusement peu médiatisé.
Pourtant, que ce soit à l’intérieur de son logement, dans les transports, au travail ou à l’école, nous passons la majorité de notre temps à l’intérieur et l’air que nous y respirons est 3 à 5 fois plus pollué que l’air extérieur. Les polluants de l’air intérieur nuisent à notre santé, et notre bien-être. A titre d’exemple, le coût induit en France par la mauvaise qualité de l’air intérieur est estimé à près de 20 milliards d’euros par an.
La ville agit à travers différents leviers pour améliorer la QAI : conception et réhabilitation de de nouvelles écoles, clauses environnementales dans les marchés publics et fournitures et de mobiliers, sensibilisation des usagers des écoles et crèches.