En 2015, la municipalité lançait un Plan Lumière ambitieux visant à rénover 80% du parc d’éclairage public municipal. A mi-parcours, déjà 30 % d’économies d’énergie ont été réalisées alors que la pollution lumineuse a été diminuée de 44 %.
Rappel des objectifs du Plan Lumière
En 2014, Grenoble comptait plus de 18 000 points lumineux (lampadaires et autres) sur son espace public pour une facture énergétique s’élevant à 1,5 millions d’euros par an. Ce patrimoine, hérité en grande partie des années 1970 et 1980, était à la fois source d’inconforts (lieux trop ou pas assez éclairés, délais d’intervention), de pollution lumineuse excessive et de couteux gaspillages d’énergie (technologies obsolètes, faible optimisation). C’est pourquoi, en 2015, la municipalité faisait le choix de lancer un Plan Lumière ambitieux avec un budget de 17,6 millions d’euros sur 8 ans. Un plan devant permettre le renouvellement de 84 % des points lumineux municipaux et visant une baisse de 50 % de la consommation énergétique et de 80 % de la pollution lumineuse. Mis en œuvre par le groupement « Grenoble Lumière », il est encadré par la Régie Lumière, dont le conseil d’exploitation est composé d’élu·es de la majorité et des oppositions, ainsi que de personnalités qualifiées issues des mondes associatif et universitaire. C’est ce conseil d’exploitation qui fixe les priorités en matière de planification des investissements et qui suit le bon déroulement du contrat et évalue ses résultats.
Déjà 30 % d’économies d’énergies réalisées sur l’éclairage public
Les objectifs fixés pour le Plan Lumière à mi-parcours sont atteints voire dépassés. Avec 38 % des points lumineux rénovés, la consommation énergétique de l’éclairage public grenoblois a déjà baissé de 30 % pour une économie de 700 000 euros annuel pour la Ville. Les sources d’éclairage les plus émettrices de pollutions, comme les ampoules à vapeur de mercure ou les « boules » éclairant vers le ciel, sont pour l’essentiel de l’histoire ancienne. La pollution lumineuse a ainsi été réduite de 44 %. La mise en place de la détection de présence et de la gradation de luminosité sur certains espaces comme les parcs publics permet de raisonner les consommations en fonction des usages. Les objectifs fixés en termes de sobriété énergétique, de sobriété financière et de protection de la biodiversité sont donc sur de bons rails.
Les illuminations de fin d’année aussi jouent les économies d’énergie !
En plus du Plan Lumière, la Régie Lumière prend en charge, depuis 2016, l’entretien et le déploiement des illuminations de fin d’année avec les mêmes objectifs environnementaux. Avec, en plus, une volonté constante d’associer les usager·ères, notamment à travers le concours « Rêve d’enfants » associant les écolier·ères grenoblois·es, mais aussi en travaillant avec les commerçant·es pour illuminer le centre-ville en période de fêtes (sapins géants décorés, entrées de quartiers marquées…).
Un Plan Lumière qui fait briller les PME locales
Agir pour l’environnement, c’est aussi passer par les circuits-courts. C’est pourquoi le Plan Lumière grenoblois s’appuie sur l’emploi local pour atteindre ses objectifs. Ainsi, les locaux et les équipes du groupement « Grenoble Lumière » sont basés à Grenoble, certaines diodes LEDS sont fabriquées à Bernin (Soitec), les armoires électriques sont conçues par une société grenobloise (BH Technologies)… Une mise en œuvre qui permet également la création d’activités solidaires d’insertion et de formation professionnelle : plus de 10 000 heures d’insertion ont déjà été réalisées, encadrées par le groupe Ulisse, spécialisé dans l’insertion par l’activité économique, ou en partenariat avec la Régie de quartier Villeneuve – Village Olympique.
Un investissement type de ce que pourrait préfigurer un Green New Deal
Le Plan Lumière est donc vertueux d’un point de vue social et environnemental. Il montre ce qu’il est possible d’accomplir avec une volonté politique clairement affirmée et un engagement constant de la puissance publique. L’exemple même du type d’investissements qui pourraient se multiplier dans le cadre d’un Green New Deal où les emprunts destinés à produire ou à économiser de l’énergie seraient sortis de la dette publique et remboursés à termes par l’énergie économisée ou produite. Un Green New Deal que nous défendons auprès des autorités nationales pour faciliter l’engagement de toutes les collectivités dans la transition.