Aménagement du nœud ferroviaire lyonnais : n’oublions pas Grenoble !
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Depuis 2011, la ligne Grenoble Lyon, première ligne ferroviaire de la région Auvergne Rhône Alpes, est considérée comme « malade », du fait d’un nombre de retards importants et d’une qualité de service dégradée. Alors qu’un projet relatif à l’aménagement du nœud ferroviaire lyonnais est enfin à l’étude, il est nécessaire de saisir cette occasion pour élargir la réflexion sur l’ensemble de la ligne Grenoble Lyon. Il y a une urgence, à la fois écologique et énergétique, à agir.

Ligne Grenoble-Lyon : des travaux urgents et nécessaires

C’est Guillaume Pepy, président du directoire de la SNCF qui a déclaré, en 2011, que la ligne Grenoble Lyon était « malade ». 8 ans plus tard, alors que les besoins en mobilité continuent de croître, le constat est toujours le même : 40 % des trains en provenance de Lyon Part-Dieu ne sont pas à l’heure à Grenoble, 20 % des trains entre Lyon et Grenoble perdent du temps sur la section Grenoble Moirans. Pourtant, 63 % des trains en circulation sur la section entre Lyon et Vénissieux sont à destination ou en provenance de Grenoble ! Ce constat est aujourd’hui partagé : l’Etat, les parlementaires isérois, le Conseil Régional, le Conseil départemental, la Métropole, la Ville de Grenoble mais aussi la communauté d’agglomération du pays voironnais  et celle du Grésivaudan, ainsi que la SNCF considèrent la ligne Grenoble Lyon comme un enjeu majeur pour le territoire, tant du point de vue de l’attractivité économique sur des conditions de vie et de travail des usagers.

Le projet d’aménagement du nœud ferroviaire lyonnais : une occasion à ne pas manquer

Toute amélioration du nœud ferroviaire lyonnais, et notamment les aménagements prévus dans le cadre du projet NFL (voie supplémentaire en gare de Lyon part-Dieu, modernisation de l’axe Lyon-Grenay-Saint André le Gaz ) sont bienvenus, et devraient avoir des répercussions positives sur la desserte du territoire grenoblois mais la réciproque est aussi avérée : c’est la raison pour laquelle nous demandons, avec la Métropole grenobloise, que soit prise en compte l’interdépendance des nœuds ferroviaires lyonnais et grenoblois dans le projet NFL. Cela signifie notamment : la mise à 4 voies de la section Grenoble Moirans, qui accueille actuellement autant de trains que la section Grenay-Vénissieux, et qui est la section sur laquelle les trains prennent le plus de retard ; l’augmentation des capacités d’accueil des trains en gare de Grenoble, l’aménagement des passages à niveau potentiellement dangereux ou impactant l’exploitation ferroviaire. Ces travaux sont d’autant plus nécessaires que le territoire de la métropole grenobloise va connaitre un développement important de l’offre, notamment via la mise en place d’un RER grenoblois qui reliera Rives (Voironnais), Brignoud (Grésivaudan), Saint-Marcellin (sud Grésivaudan) et Clelles (Trièves) et qui constituera la colonne vertébrale du réseau de transports collectifs du « bassin de vie grenoblois ».

C’est uniquement en prenant en compte ces aménagements sur l’intégralité de la ligne qu’il sera possible de répondre à l’impérieuse nécessité d’amélioration de la ligne Grenoble Lyon  et plus largement à un enjeu de développement de l’offre de mobilités à l’échelle du territoire.