Le 16 décembre 2019, le budget 2020 sera présenté en conseil municipal. Ce budget est particulier : il est voté par le Conseil municipal qui a été élu en mars 2014 mais il sera exécuté à partir d’avril 2020 par la majorité issue des élections du 15 et 22 mars 2020. Dans un contexte encore et toujours extrêmement contraint, notre majorité garde le cap avec un budget articulé autour de de l’exigence environnementale et sociale.
Contexte national : l’action des communes toujours entravée par les choix austéritaires de l’Etat
La méthode change mais le résultat est le même. Depuis Valls, l’autonomie financière des communes est mise à mal par des choix politiques mortifères. Après la baisse des dotations, elle a pris la forme de l’encadrement des dépenses. Si le pilotage gouvernemental a changé de méthode, il garde pour cap l’affaiblissement du bloc communal. Le blocage obligatoire des dépenses de fonctionnement du budget principal à 1,27% est une remise en cause de l’autonomie financière des collectivités. Comme l’inflation dépasse largement ce niveau (plus de 2%), la cure d’austérité imposée se poursuit.
La commune (et la métropole) pourtant au premier rang pour encourager la transition environnementale
S’il voulait réduire le pouvoir d’agir des communes, l’Etat ne s’y prendrait pas autrement. Pourtant, par leur position au plus près des attentes et des besoins des territoires, ce sont ces mêmes communes qui sont les mieux adaptées à répondre aux défis d’aujourd’hui et de demain.
Le budget 2020 va dans ce sens que ce soit à travers la réduction des pollutions (déploiement du réseau Chronovélo, renouvellement de la flotte de véhicules de la Ville, mise en place d’une Zone à Faible émissions pour les poids lourds et les véhicules utilitaires…), la préservation des ressources (renforcement du plan Lumière, construction de bâtiments performants, promotion des éco-matériaux…), la construction de logements de qualité (végétalisation, réhabilitation thermique…), le retour de la nature en ville (plan arbres, vergers collectifs…) ou encore la transformation de l’espace public (lutte contre les îlots de chaleur, poursuite de l’opération 5000 arbres plantés, créations de vergers collectifs…).
A Grenoble, pas de transition environnementale sans transition sociale
Le budget 2020 s’inscrit dans la continuité des précédents, c’est-à-dire d’un lien direct entre transition environnementale et transition sociale et démocratique. Rappelons que c’est l’une des raisons pour lesquelles, malgré les contraintes, nous avons fait le choix, depuis 2014, de ne pas augmenter la taxe d’habitation, qui est l’un des impôts les plus injustes. Chacune des actions « environnementale » est pensée pour bénéficier à tous et toutes et ne laisser de côté personne. Cela se concrétise par la mise en place ou le renforcement d’une tarification au quotient familial sur les principaux services locaux municipaux et métropolitains : transports, énergie, eau, cantine scolaire, culture…
Le budget 2020 rend compte de cette priorité. Que ce soit dans le développement de l’accès aux droits fondamentaux de tous·tes les résident·es (mise en place de la caravane des droits, ouverture de lits d’accueil médicalisés, mise en œuvre du projet prévention des risques encourus par les jeunes liés aux substances psychoactives, pérennisation du travail pair, promotion de l’accès aux soins) la réduction des inégalités sociales (lutte contre les stéréotypes, développement du sport féminin, poursuite des programmes de bourses au Conservatoire, mise en place du plan d’actions du livre blanc égalité sexualité, mise en place du plan contre l’isolement des personnes âgées…) ou une action forte envers les quartiers politiques de la ville à travers la poursuite du renouvellement urbain du quartier Mistral et des Villeneuves.